Correction sujet I

Sujet I : La philosophie est-elle nécessairement fille de son temps ?
I. Compréhension du sujet
Le sujet, libellé sous forme interrogative, convie le candidat à trois tâches conceptuelles essentielles :
• Montrer en quoi la philosophie est tributaire de son milieu d’enracinement et ne semble pas aller au-delà, ce qui témoignerait de l’ancrage du discours philosophique dans l’actualité du vécu ;
• Réagir en formulant des objections contre cette lecture réductionniste en indiquant en quoi la philosophie transcenderait son temps et son milieu originel pour revêtir une dimension universelle et continuelle ;
• En déduire, comme esquisse de solution finale, une certaine ambivalence de la philosophie qui, quoi que partant généralement des problèmes spécifiques à un espace donné et à un temps donné, a cependant la capacité à se généraliser, s’universaliser dans une perpétuité qui la rend apte à rechercher aux problèmes constants des solutions pérennes.

II. Introduction
Définitions
• Philosophie : réflexion critique et rationnelle sur les questions fondamentales qui hantent l’esprit humain / pensée critique articulée autour des problèmes existentiels de l’homme et du monde.
• Être fille : être le produit ; revêtir la coloration, résulter ;
• Nécessairement : sans restriction, immanquablement, inévitablement, absolument, sans doute, etc.
• Temps : moment, actualité, période, traduit l’enracinement dans le temps et dans l’espace.
Identification du problème : la nature du rapport de la philosophie au temps (ensemble des événements qui structurent L’existence d’un peuple à un moment donné de l’histoire / contextualisation de la philosophie / l’actualité du discours philosophique/ origine ou fondement du discours philosophique.
Construction de la problématique :
Est-il possible de limiter la philosophie à un temps précis seins remettre en cause sa prétention comme pensée du général et de l’universel et sien du particulier et de l’instant ?
La philosophie, comme pensée critique, est-elle inévitablement assujettie aux problèmes de son époque, sans pouvoir aller au-delà ? N’échappe-t-il pas il la temporalité pour revêtir une dimension universelle et atemporelle ?
Le discours philosophique, comme expression et quête de la vérité est-il toujours fondé sur les questions qui émaillent l’actualité ?