Épreuve zéro de littérature ou de culture générale au probatoire A et ABI 2024

Épreuve zéro de littérature ou de culture générale au probatoire A et ABI 2024 Examen :Probatoire Epreuve :Littérature Série :A Année :2024 Type Enoncé épreuve zéro

Sujet de type I : Contraction de texte et discussion

Texte : La discipline scolaire
Trois cas de violences ont tristement retenu l’attention de la communauté éducative ces dernières semaines. Après s’être empoignée avec sa Surveillante Générale, une élève a été exclue de son établissement et ce, à quelques mois de l’examen du baccalauréat pour lequel elle est inscrite. Quelques jours après, un autre apprenant a failli mettre fin, à l’aide d’un poignard, à la vie du responsable d’une institution scolaire privée à Yaoundé. Le dernier cas en date est celui d’un jeune élève sur qui une arme blanche a été découverte. Même si les réseaux sociaux constituent, à n’en pas douter, des facteurs amplificateurs de ces scènes de violence qui ont pour cadre les enceintes scolaires, les rixes, les altercations et les propos irrévérencieux rythment désormais les cours de récréation et les salles de classe et sont en train de devenir des faits banals. Dans les cas suscités, on a tôt fait de stigmatiser l’élève et d’hystériser la situation. Or, appréhender le problème avec une posture sentencieuse complexifie davantage sa compréhension et n’aide pas à mieux cerner les facteurs qui le produisent. Il ne faut pas perdre de vue que la violence en milieu scolaire met en cause deux acteurs : l’élève et l’enseignant. Il y a quelques semaines, un enseignant d’une école primaire à Douala a été interpellé pour avoir infligé une horrible bastonnade à son apprenant. Dans la même ville, un autre encadreur a été écroué parce que soupçonné de viols sur ses élèves-filles.
Les cas de violence qui prennent de l’ampleur ces dernières années dans les milieux scolaires et qui sont abondamment relayés par les médias classiques et les réseaux sociaux, affichent au grand jour les failles dans l’encadrement et l’éducation de nos enfants, mais aussi reflètent le caractère violent de l’environnement dans lequel baigne actuellement notre société. L’apprenant et l’enseignant ne vivent pas sur une autre planète que nous. Ils subissent parfois dans leur chair les frustrations et le mal-être de leur environnement et qui constituent des facteurs aggravants de la violence. Le chemin qui mène à l’école n’est pas pavé de roses. Sur la voie publique, dans les marchés et les gares routières, les stades et les lieux de grande concentration humaine, les comportements violents foisonnent. Las de chercher une solution dans le cadre familial ou scolaire, l’enfant développe un comportement agressif parfois dans l’illusion de se protéger ou de se valoriser auprès de ses camarades. Ce phénomène se nourrit par ailleurs du délaissement parental.
Dans les zones urbaines difficiles, l’école est une sorte d’éponge, ou tout au moins, elle est poreuse à l’égard de son environnement. Si la plupart des enceintes scolaires fonctionnent dans un cadre clos, elles restent connectées à leur environnement immédiat. Les commerces, les débits de boissons, les lieux de loisirs, les structures d’hébergement entretiennent une dangereuse proximité avec les milieux scolaires. C’est ici que sont promus et vendus toutes sortes de produits forts (drogues, alcools, chichia, cannabis, tabac, tramadol) et dont les élèves constituent une « clientèle » de choix. De telles activités riveraines ont eu pour conséquence de produire un affaissement du consensus comportemental et le développement d’une résistance à l’observation de la discipline scolaire.
Les solutions à toutes ces déviances interpellent à la fois la famille, l’institution scolaire et tous les autres acteurs de la chaîne éducative. La socialisation de l’enfant incombe d’abord à la famille. Mais aujourd’hui avec les bouleversements qui affectent aussi bien la famille que l’école, on assiste à une sorte de délaissement quant aux responsabilités que chaque institution devrait jouer.

Grégoire Djarmaila, « Il faut repenser la discipline scolaire », in Cameroon tribune n°12580 du 14 avril 2024.

1. Résumé / 9 pts.

Ce texte comporte 582 mots. Vous en ferez un résumé de 145 mots. Une marge de 15 mots en plus ou en moins sera tolérée. Vous préciserez le nombre exact de mots utilisés à la fin de votre résumé.

2. Discussion / 9 pts.

Grégoire Djarmaila écrit : « La socialisation de l’enfant incombe d’abord à la famille ».
Pensez-vous que la famille joue un rôle déterminant dans la formation d’un individu ? Vous illustrerez votre propos à l’aide d’arguments et d’exemples tirés de votre observation de la vie quotidienne.

3. Présentation / 2 pts.

Sujet de type II : Commentaire composé

Et Denise s’en allait avec son argent, lorsqu’elle rencontra enfin Robineau. Il avait appris déjà le renvoi, il lui promit de retrouver l’entrepreneuse de cravates. Tout bas, il la consolait, il s’emportait : quelle existence ! se voir à la continuelle merci d’un caprice ! être jeté dehors d’une heure à l’autre, sans pouvoir même exiger les appointements du mois entier ! Denise monta prévenir madame Cabin, qu’elle tâcherait de faire prendre sa malle dans la soirée. Cinq heures sonnaient, lorsqu’elle se trouva sur le trottoir de la place Gaillon, étourdie, au milieu des fiacres et de la foule.
Le soir même, comme Robineau rentrait chez lui, il reçut une lettre de la direction, l’avertissant en quatre lignes que, pour des raisons d’ordre intérieur, elle se voyait forcée de renoncer à ses services. Il était depuis sept ans dans la maison ; l’après-midi encore, il avait causé avec ces messieurs ; ce fut un coup de massue. Hutin et Favier chantaient victoire à la soie, aussi bruyamment que Marguerite et Clara triomphaient aux confections. Bon débarras ! les coups de balai font de la place ! Seuls, quand ils se rencontraient, à travers la cohue des rayons, Deloche et Pauline échangeaient des mots navrés, regrettant Denise, si douce, si honnête.
-Ah ! disait le jeune homme, si elle réussissait jamais autre part, je voudrais qu’elle rentrât ici, pour leur mettre le pied sur la gorge, à toutes ces pas grand-chose !
Et ce fut Bourdoncle qui, dans cette affaire, supporta le choc violent de Mouret. Lorsque ce dernier apprit le renvoi de Denise, il entra dans une grande irritation. D’habitude, il s’occupait fort peu du personnel ; mais il affecta cette fois de voir là un empiètement de pouvoir, une tentative d’échapper à son autorité. Est-ce qu’il n’était plus le maître, par hasard, pour qu’on se permît de donner des ordres ? Tout devait lui passer sous les yeux, absolument tout ; et il briserait comme une paille quiconque résisterait. Puis, quand il eut fait une enquête personnelle, dans un tourment nerveux qu’il ne pouvait cacher, il se fâcha de nouveau. Elle ne mentait pas, cette pauvre fille : c’était bien son frère, Campion l’avait parfaitement reconnu. Alors, pourquoi la renvoyer ? Il parla même de la reprendre.

Émile Zola, Au bonheur des dames, Paris, Fasquelle, 1883, chap.6, pp. 212-213.

Sans dissocier le fond de la forme, vous ferez de cet extrait un commentaire composé. En recourant aux types de phrase, aux procédés lexicaux, aux temps verbaux, etc., vous pourrez montrer, si cela vous agrée, comment le renvoi de Denise du magasin suscite le mécontentement de Mouret.

Sujet de type III : Dissertation

Parlant de la responsabilité d’un écrivain, un critique contemporain déclare : « Je me contenterai de souligner que j’appartiens à la race des écrivains pour qui le livre est un acte, non un une simple observation, un simple enregistrement. […] Je donnerai mon coup d’épaule pour aider les hommes à se désembourber de la barbarie et à progresser ».
En vous référant aux œuvres lues ou étudiées, vous commenterez et discuterez cette assertion basée sur la mission d’un écrivain dans son milieu de vie.

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